Couteau kodeba japonais artisanal Moritaka Aogami 2 Steel carbone manche cerisier

Comment aiguiser un couteau à lame asymétrique ? Cliquez ici pour voir le tuto en vidéo !

Ce couteau kodeba japonais est issu de la gamme Agoami #2 Steel. Cette gamme est créée par le célèbre fabricant Moritaka Hamono. Le couteau kodeba est considéré comme un mini couteau deba, et sa petite taille le rend plus maniable. Sa lame est cependant symétrique, ce qui permet aux droitiers comme aux gauchers de l'utiliser.

Ce couteau est disponible dans deux tailles différentes.

Dimensions des deux couteaux :

-Lame 11,5cm; poids : 118g; manche : 10,7cm; longueur totale : 24,5cm; hauteur lame : 4,2cm; épaisseur lame : 4,6mm.

-Lame 14,5cm; poids : 185g; manche : 12,1cm; longueur totale : 28cm; hauteur lame : 4,7cm; épaisseur lame : 7mm.

Moritaka (l'un des fabricants les plus vieux et les plus emblématiques au Japon) est géré par une famille de forgerons produisant des lames depuis plus de 7 siècles, et ce à la main (chaque couteau est totalement unique). L'expertise acquise au cours de cette très longue expérience leur permet de fabriquer des couteaux exceptionnels, faits pour les connaisseurs recherchant l'élite de la coutellerie.

A savoir que ces couteaux ne se trouvent pas facilement, et notre équipe est ravie de vous les proposer !

La lame :

L'alliage est issu de la famille des aciers YSS (Yasugi Speciality Steel) mis au point par Hitachi, aciéries reconnues mondialement pour la qualité de leurs matières premières.

Les YSS se divise en plusieurs aciers de grande qualité. Pour ce couteau spécifique, Moritaka a choisi l'un des aciers les plus réputés des YSS, le Aogami #2 Steel. Ce dernier, très apprécié des forgerons japonais, est notamment enrichi en carbone (entre 1.1 et 1.2%) et en tungstène (entre 1 et 1.5%), 2 éléments nécessaires à la dureté du couteau. Il comporte aussi un bon taux de chrome pour balancer le tout. La dureté est de 62 HRC sur l'échelle de Rockwell (sachant que la moyenne d'un bon couteau de cuisine, occidental ou japonais, se situe entre 58 et 60 HRC).

Ce cœur très dur est ensuite entouré d'une couche de fer pour le protéger. Le résultat final vaut le détour : du fait de sa dureté, le couteau peut être aiguisé de manière poussée (puisque son fil est résistant et peut endurer une finition rasoir) et tient également le tranchant plus longtemps. A utilisation normale, vous éviterez les séances d'aiguisage répétitives.

Malgré une dureté marquée, les couteaux Moritaka s'entretiennent facilement. En effet, le fort taux de carbone agis sur la facilité d'entretien du tranchant : une pierre à aiguiser et le tour est joué.

Comme indiqué précédemment, le tranchant de la lame est symétrique. Ce tranchant dit "droit" est plus robuste puisque les chocs liés à la découpe sont mieux répartis. Il aura donc moins tendance à s'ébrécher. De plus, le noyau est entouré de fer symétriquement de chaque côté, donc ce dernier est mieux protégé.

La lame est brute de forge (vous le voyez à son aspect sombre et rustique). Non polie, ce type de lame témoigne d'ailleurs souvent d'une fabrication artisanale, et elle est très appréciée des chefs japonais !

Le manche :

Il est fabriqué en bois de cerisier, dont les nuances claires contrastent fort bien avec la lame brute de forge. Il est complété par une mitre noire faisant le lien avec la lame. Sa forme ovale permet à tous les cuisiniers de l'utiliser facilement. Notez cependant que les nuances du cerisier peuvent varier d'un couteau à l'autre, le bois étant un matériau naturel.

Conseils et entretien :

Comme il contient un taux de carbone important et une couche de protection en fer, la lame sera bien plus sensible à la corrosion. Si elle n'est pas séchée de façon correcte, elle pourra s'oxyder. Ainsi, il faut à tout prix la conserver loin de l'humidité. Il faut tout de même noter que de par la nature de l'alliage, de petites tâches pourront se former sur la lame au fil du temps, et c'est tout à fait normal (elles peuvent être dûes par exemple à l'acidité des aliments coupés, au taux d'humidité de l'air). La lame carbone est donc recommandée à un public de connaisseurs, qui connait et est adepte des qualités de cet acier particulier, tout en étant au courant des spécificités de son entretien.

Pour le laver, passez-le sous l'eau avec un savon doux, puis rincez à l'eau tiède. Séchez-le avec un chiffon doux, et conservez-le au sec (le couteau est d'ailleurs interdit de lave-vaisselle).

Si vous ne l'utilisez pas pendant longtemps ou tout simplement si vous voulez réaliser un entretien régulier, vous pouvez la graisser avec de l'huile minérale (qui ne peut pas devenir rance). La couche d'huile permettra de protéger l'acier.

Il ne faut pas couper d'aliments surgelés. Si des aliments trop rigides sont coupés, par exemple un fromage à pâte dure, il vous faut bien couper d'avant en arrière, et ne pas réaliser de torsion avec la lame, ce qui pourrait la briser.

Enfin, il ne faut pas s'inquiéter si le couteau diffère un peu des autres modèles de la gamme, ce sont des pièces totalement artisanales !

Quelques mots sur l'entreprise :

Moritaka dispose d'une histoire très riche : ses origines remontent à 1293, où la marque fut créée par le chef des forgerons des moines bouddhistes du mont Homan, à Fukuoka. Et l'histoire s'y prolongera sur 13 générations !

En 1632, l'entreprise familiale déménage à Kumamoto, et la fabrication se poursuit de nouveau sur 13 générations. Pour la petite histoire, Moritaka a fourni les Daimyo (puissants seigneurs japonais de l'époque) en épée (le fabricant continue d'ailleurs de nos jours de fabriquer des katana, afin de préserver les traditions ancestrales du pays).

C'est seulement il y a 5 générations de cela que Moritaka a décidé de se diversifier dans les couteaux de cuisine ! Les couteaux proposés sont donc porteurs de plus de 700 ans d'expérience, transmise de générations en générations par des artisants experts. Vous pouvez donc vous fier à la qualité des couteaux Moritaka !

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