Couteau ko-bocho japonais artisanal Kajiwara Suminagashi 33 couches 12cm

Ce couteau ko bocho Kajiwara Suminagashi 12cm est un modèle japonais hybride : en effet, il mélange la forme d'un couteau universel et d'un couteau santoku lui permettant d'être très polyvalent ! Grâce à sa petite taille, il est très maniable et agréable à utiliser pour les petites découpes !

Quelques mots sur le forgeron :

Le forgeron japonais Tsutomu Kajiwara san officie à Tosa, sur l'île japonaise de Shikoku. Il est à la tête de la troisième génération de forgerons de sa famille, qui lui ont transmis tout son savoir-faire ! À la soixante passée, Kajiwara dispose de plusieurs années d'expériences dans le domaine, ce qui lui permet de proposer des couteaux très performants qui ne font pas l'impasse sur le style.

Chaque couteau est forgé manuellement à l'aide d'une presse mécanique dans son atelier. Il utilise des procédés traditionnels issus des anciennes méthodes que les artisans d'antan utilisaient pour forger les katana.

La lame :

Elle est damassée c'est-à-dire qu'elle présente un cœur enveloppé de plusieurs couches d'acier qui crée son visuel unique. Le nom de la gamme, Suminagashi, est issu d'un art japonais qui voit le jour il y a plusieurs années. Il consiste à faire des dessins à l'encre, des sortes de marbrures sur papier. Lorsque l'on voit les belles vagues créées par le damas, on comprend immédiatement le lien ! 

Le cœur est donc en acier japonais Aogami 2 issu de la famille des aciers YSS (Yasugi Speciality Steel) mis au point par les aciéries japonaises Hitachi, reconnues à l'international pour la qualité de ses aciers. Il sont d'ailleurs utilisés par un très grand nombre de forgerons.

Cet acier est enrichi en carbone entre 1,1 et 1,2% et en tungstène en 1 et 1,5% : deux composants qui sont préconisés pour la dureté d'un alliage. Il est également composé de chrome qui vient balancer le tout. Il atteint une dureté finale de 62 HRC sur l'échelle Rockwell (un bon couteau de cuisine se situe aux alentours de 58/60 HRC) vous permettant d'aiguiser votre couteau de façon plus poussée qu'avec une lame standard car le fil est beaucoup plus résistant et peut endurer une finition rasoir. Le tranchant tient également sur la durée : vous espacez ainsi les séances d'aiguisage ! 

À noter que malgré une importante rigidité, c'est un acier qui reste facile à aiguiser (à la pierre à aiguiser) lorsque vous en ressentez le besoin.

Pour finir, cet alliage présente un dernier avantage qui concerne sa pureté. En effet, au niveau microscopique, sa structure est très homogène le rendant alors plus résistant ! Il y a donc moins de risque d'ébréchure. 

Ce noyau est finalement entouré de plusieurs couches d'aciers qui s'alternent aléatoirement ce qui crée les motifs présents sur la surface de coupe, des deux côtés de la lame. Toutes ces couches d'acier permettent d'apporter un de souplesse au couteau pour le rendre plus résistant à la casse (et non pas flexible).

Finalement, la surface de la lame a été gravée de kanji.

Le manche :

Fabriqué en bois de cerisier clair poli, ce couteau vous assure une prise en main agréable. Le cerisier, aussi appelé Sakura, a une place particulière dans le cœur des japonais car il s'agit d'un arbre sacré très présent sur les différentes péninsules du pays. Ce manche est prolongé par une mitre en pakkawood rouge qui fait lien avec la lame. Le pakkawood est un matériau composite résistant à l'humidité et aux variations de température.

La couleur claire du manche, le rouge de mitre et le damas de la lame apportent un magnifique contraste.

L'interstice entre le manche et la lame est comblée par une pâte à bois qui rend le tout étanche, cela évite que des petits déchets ou que de l'eau ne s'insèrent à l'intérieur. Aussi, le manche est ovale, une forme qui s'adapte à tous, droitiers comme gauchers. 

L'entretien :

Il est important de préciser que le type d'acier utilisé rend le couteau sensible à la corrosion. En effet, le cœur en acier carbone vous oblige à laver le couteau à la main, sans le faire tremper, puis à l'essuyer avec un chiffon doux après lavage.

Notez aussi qu'une lame carbone peut changer de teinte avec le temps, c'est tout à fait normal (contact avec l'acidité des aliments, humidité de l'air ambiant...). Pour un soin supplémentaire, vous pouvez la huiler de temps en temps avec de l'huile minérale.

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